Faire baisser l’inflammation après l’arrêt de la pilule: mon plan de bataille

À 18 ans, après une perte de poids importante, je n’avais plus de règles. Au bout de 7 mois, je suis allée chez ma gynécologue qui après examen, m’a diagnostiqué des microkystes sur les ovaires. 

“Aujourd’hui, ils sont encore tout petits. Mais ils peuvent grossir tellement qu’ils finissent par faire la taille de l’ovaire. Le seul traitement que nous avons aujourd’hui, c’est la pilule. Ne vous inquiétez pas, je vous mets une micro-dosée.’’

“Ça va me faire prendre du poids ?”

“Non, avec celle-là, c’est très peu probable.”

Je me souviens de ce dialogue comme si c’était hier. Je suis sortie du cabinet rassérénée et suis allée acheter ma plaquette de pilule, un achat qui sera récurrent pour les sept prochaines années de ma vie.

Vers la fin de mes études, un peu plus d’un an avant que je ne décide d’arrêter la pilule, je commençais à avoir des crises de larmes régulières. La semaine avant mes règles était caractérisée par une grande fatigue et une forte envie de pleurer. Je pouvais pleurer deux à trois fois par jour pendant presque une heure sans pouvoir m’arrêter. Bien sûr, mon cerveau, avec son besoin de rationalité, inventait toutes sortes de raisons pour ces larmes: “tu n’y arriveras jamais”, “la vie d’entrepreneure n’est pas faite pour toi”, “Et si tu rates tes examens ?”…

J’avais la sensation de devenir folle, chaque mois. Puis, c’est comme si rien ne s’était passé et la vie reprenait son cours. Jusqu’à ce que les crises de larmes se fassent de plus en plus fréquentes et ne soient plus seulement cantonnées au syndrome prémenstruel. Maintenant, c’était tout le temps. Et c’était invivable. J’étais comme une batterie vide, vidée de mon énergie, de mon enthousiasme, de ma joie de vivre. 

J’ai décidé d’arrêter la pilule à un moment de grands changements dans ma vie parce que ça ne pouvait plus continuer. Je suis partie en Inde, puis j’ai déménagé en Italie et me suis formée à la nutrition holistique et au coaching de santé. 

J’ai acquis, pendant cette période, des connaissances vitales qui m’ont permis de revenir à mes cycles naturels sans (trop) d’encombres et de guérir de l’eczéma dont je souffrais depuis l’enfance. Mes règles sont revenues normalement après deux mois, puis j’ai eu une aménorrhée de 4 mois et un syndrome pré-menstruel très lourd avant que les choses ne reviennent doucement à la normale. Aujourd’hui, j’ai regagné la pleine santé mais cela a mis du temps. 

En effet, il y a maintenant de plus en plus de recherches scientifiques sur les effets secondaires de la pilule. 

Des études montrent que les contraceptifs oraux ont un impact sur la flore intestinale, affectant négativement le métabolisme des œstrogènes, avec toutes ses conséquences néfastes, y compris la résistance à la perte de poids. 

Il a été démontré que les œstrogènes oraux modifient la perméabilité intestinale, une étape critique dans la physiopathologie des maladies inflammatoires de l’intestin et augmente le niveau de protéine C-réactive (PCR) qui est un marqueur de l’inflammation.

La pilule augmente également le risque de maladies intestinales inflammatoires comme la maladie de Crohn, le risque de plusieurs maladies auto-immunes et de cancer du sein. 

Pour éviter ces perspectives peu réjouissantes, réparer les dégâts et s’établir dans une démarche de santé préventive, il faut faire baisser l’inflammation dans l’organisme en réduisant la charge toxique, en réparant l’intestin et en gardant le stress sous contrôle. 

Voici donc mon plan de bataille pour ramener l’équilibre hormonal après l’arrêt de la pilule: 

 

  1. Adopter une alimentation anti-inflammatoire

  • Éliminez le gluten, les produits laitiers, le sucre et les aliments transformés.
  • Supprimez la caféine et l’alcool
  • Équilibrez votre glycémie en mangeant des protéines, comme un smoothie protéiné, des œufs et des beurres d’oléagineux au petit déjeuner.
  • Mangez régulièrement tout au long de la journée et ne sautez pas de repas.
  • Ne mangez pas dans les trois heures qui précèdent le coucher.
  • Augmentez la quantité de fibres dans votre alimentation en consommant des légumes, des fruits, des noix, des graines, des haricots et des céréales complètes. → Deux cuillères à soupe de graines de lin moulues par jour sont particulièrement utiles pour corriger la constipation et équilibrer les hormones. Mettez-les dans un shake ou saupoudrez-les sur des salades ou dans une soupe.
  •  Augmentez les oméga-3 en consommant davantage de poissons sauvages comme les sardines, le hareng et le saumon sauvage, ainsi que des œufs et des noix.
  • Mangez des aliments bio (le + possible), en particulier ceux d’origine animale, pour éviter les œstrogènes environnementaux provenant des pesticides.
  • Ajouter 2 cuillères à soupe d’huile d’olive sur vos plats, une fois la nourriture dans l’assiette et agrémentez-les d’ail, de curcuma, de gingembre qui sont des anti-inflammatoires naturels. 

 

  1. Prenez des compléments alimentaires

Il a été démontré qu’un certain nombre de compléments alimentaires aident à améliorer la fonction métabolique et le métabolisme des hormones. Voici les superstars :

  • Citrate ou glycinate de magnésium – Prendre 400 à 600 mg par jour.
  • Citrate de calcium – Prendre 600 mg par jour.
  • Huile d’onagre – Prendre deux gélules de 500 mg deux fois par jour.
  • EPA/DHA (oméga 3) – Prendre 1 000 mg une ou deux fois par jour.
  • Un complexe de multivitamines (les nutriments fonctionnent ensemble)
  • Vitamines B: 
    • Vitamine B6 – Prenez 50 à 100 mg par jour
    • Vitamine B9 (folate) – 800 mcg par jour
    • Vitamine B12: 1 000 mcg par jour

 

Les herbes et les phytonutriments peuvent également être très utiles. Je recommande les plantes suivantes pour l’équilibre hormonal féminin: 

 

  • Le Shatavari
  • L’ashwagandha ou un mélange de plantes adaptogènes
  • La racine de pissenlit peut aider à la désintoxication du foie et fonctionne comme un diurétique.
  • Les graines de lin contiennent des lignanes qui aident à équilibrer le métabolisme hormonal et à bloquer les effets négatifs de l’excès d’œstrogènes.
  • La synergie d’huiles essentielles ClaryCalm

 

  1. Respirez et bougez

Les exercices de respiration comme la respiration alternée ont un effet équilibrant et contribuent à réduire l’inflammation dans le corps quand ils sont pratiqués pendant plus de 15 minutes. Intégrez-les à votre routine matinale ! 

 

L’exercice physique est très important pour l’équilibre des hormones. Essayez de faire 30 minutes d’exercice aérobique, 3 à 4 fois par semaine et de pratiquer une activité douce en complément comme le yoga ou de simples étirements. 

 

  1. Combattez le stress

Il est également essentiel de gérer le stress. Prenez un bain chaud le soir, faites-vous masser, essayez le yoga, apprenez la respiration profonde ou la méditation. L’invitation est à ralentir pour permettre aux glandes surrénales qui produisent nos hormones sexuelles et le cortisol, l’hormone du stress, de se recharger. C’est logique: si les glandes surrénales sont occupées à produire du cortisol en permanence, elles ne peuvent plus produire autant de progestérone et c’est comme ça que nous devenons irritables, fatiguées et de mauvaise humeur. 

Ambroise Paré disait “Je soigne et Dieu guérit.” Apportez-vous du soin, prenez soin de vous. Cela fait partie du processus de guérison.

 

Ma bibliothèque hormones friendly

Your Brain under Birth Control, Sarah Hill 

The Blood Sugar Solution, Dr. Mark Hyman 

Balance your hormones, Balance your life, Dr. Claudia Welch